La créatrice de Harry Potter, J.K. Rowling, a décidé de tuer les parents de son personnage fictif de garçon sorcier après avoir souffert la perte de sa propre mère, a révélé l’auteure dans une rare entrevue accordée mardi.
Rowling écrivait ce qui allait devenir un best-seller lorsque sa mère est décédée en 1991, après une âpre lutte de 10 ans contre la sclérose en plaques. Son seul regret, c’est qu’elle n’ait pu être témoin de tout le succès remporté par le livre.
«J’étais allée tôt au lit... mais me suis mise au lieu à écrire», a-t-elle raconté au magazine Tatler. «Je sais donc que j’écrivais Potter lorsque ma mère s’est éteinte. Je ne lui avais jamais parlé de lui (Potter).»
«Depuis ce temps, il ne se passe pas une journée sans que je ne pense à elle. Nous aurions tant de choses à nous dire, tant de choses.»
L’écrivaine de 40 ans a expliqué que l’expérience de la perte de sa mère a eu sur elle un tel impact qu’elle a choisi de faire de la mort un thème central tout au long de la série de romans.
«Mes livres parlent beaucoup de la mort», est elle citée dans le Daily Telegraph.
«L’histoire globale s’ouvre sur la mort des parents de Harry. Il y a l’obsession de Voldemort qui cherche à conquérir la mort dans sa quête pour l’immortalité à tout prix, le but ultime de tout magicien.
«Je ressens profondément le désir de conquête de la mort de Voldemort. Nous la craignons tous.»
Le héros magique de Rowling est devenu un phénomène mondial de l’édition, avec six romans écrits, 300 millions de livres vendus dans 63 pays et quatre films tournés.
Rowling achèvera le septième et ultime tome de la série des romans Harry Potter plus tard cette année. Elle a confié qu’une autre de ses craintes était d’avoir à payer la rançon de la gloire.
«Je n’ai jamais dit cela à personne, mais lorsqu’on me demandait à répétition "Comment t'en tires-tu?" Je répondais, "Parfaitement". Je me mentais à moi-même à l’époque. Je vivais en plein déni», dit-elle.
«J’étais hypersensible et j’avais une fille d’un premier mariage. C’était comme avoir vécu sous une roche pendant longtemps et que soudain, on l’avait soulevée et on m’éclairait d’une torche à la figure. Ce n’est pas tant que la vie sous la roche était moche, mais j’étais juste pétrifiée et ne savais pas comment gérer toute cette attention.»
L’auteure maintenant multimillionnaire a épousé son deuxième mari, le docteur Neil Murray, en 2001. Ils ont trois enfants.